BANON (04150)

Commune française située dans le département des Alpes de Haute Provence et possédant une forte identité culturelle.

Ce village culmine entre 540 et 1093 mètres et s'étend sur une superficie de 39,81 km2. Les habitants de ce village, au nombre de 1100 environ, sont appelés les banonais.

Actuellement l'agriculture joue un grand rôle avec des productions labellisées comme le fromage de banon et la lavande.



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Ce bourg médiéval s'est perché de façon judicieuse dans un recoin de l'extrémité méridionale de sa belle belle vallée fertile. Ses maisons de pierre blanche s'ouvrent au sud-est dont elles prennent le soleil, préservées des intempéries (et surtout du mistral) par le vaste plateau qui le borde au nord-ouest.

L'agglomération fut fortifiée : c'était le Castrum Banonum du XIème siècle. Les assises des remparts subsistent ça et là, un portail XIVème siècle annonce l'une des entrées du vieux village. En haut d'un passage couvert s'élève l'ancienne église paroissiale du XVIIème siècle.

Au sommet de la butte, le terre plein qui avant les moissonneuse-batteuses servait d'aire à battre est à l'emplacement de l'ancien château des contes de Tournon, rasé pendant la révolution.

Seule la chapelle de pèlerinage Notre Dame des Anges, érigée sur une butte dominant la source du Largue, est romane.

Il y a un peu plus d'un siècle un nouveau Banon, la Bourgade, se construit à mi-pente, au noeud de sa situation de carrefour entre les trois routes des vallées et celle du plateau : un tracé urbain prenant ses aises, un collège (1887), sur la vaste place du marché une fontaine avec jet d'eau (1905), fierté du village qui avait durement conquis l'eau de la source - résurgence des Brieux - puis nouvelle église en 1911.

La troisième étape de la descente et de la croissance de Banon s'est jouée en 1950. Les foires et marchés de Banon étaient au nombre de quatre dès le XVIIIème siècle. On y vendait déjà le fromage qui fait toujours sa renommée.


ADRI /  Les Alpes de Lumière

 

 

Luis et le Polonais

 

... je suis sorti de notre retraite plus maigre et plus fier que je n'y étais entré.

 

J'AVAIS LU !

 

J'avais osé m'approcher des grands hommes. L'opinion que j'avais de moi-même en fut bouleversée. J'ai retrouvé la rue le nez en haut, la parole rare et le regard lointain, semblable à un explorateur de terres vierges de retour dans son village. Je fus assez surpris que les traîne-misère que je fréquentais avant mon voyage dans les étoiles ne m'accueille pas comme un héros. J'en vins à me dire qu'ils ne pouvaient pas savoir d'où je venais. A la réflexion je l'ignorais aussi. Je n'avais pas découvert le secret de la vie. Mais je savais désormais ce que j'étais : un étranger définitif, un pèlerin sans Jérusalem, un être affligé de ce perpétuel agacement de l'âme qui vous pousse sans cesse où les gens ne vont pas, à la recherche d'on ne sait quoi...

 

 

 

Henri GOUGAUD

"les sept plumes de l'aigle"












Pierre sèche et pastoralisme : les jas


...L'ensemble s'ordonne autour de la bergerie, le jas, et comprend en outre un abri pour le berger, une citerne recueillant l'eau du toit, un enclos. Les pentes sud-sud-est sont préférables car ensoleillées le matin.

plusieurs types de constructions se côtoient, érigées avec plus ou moins d'invention. La zone occidentale de Lure a vu s'y implanter des chefs-d'oeuvre : les calcaires du barrémien inférieur se prêtent bien au bâti en pierre sèche. L'épierrage de surface fournit la matière première. On a ramassé toute lause de la largeur d'un travers de main au moins. Ces bergeries ont des noms chantants, comme le Jas de Pimerle, des terres Roux, de Bouscarle, des Fraches, de la Gardette, du Maistre...



ADRI / Les Alpes de Lumière


Le Ventoux vu des Fraches
Le Ventoux vu des Fraches