Le portrait représente un exercice particulièrement délicat et sans compromis. Il impose de saisir l'essentiel du sujet dans ce qu'il a de plus réel. La fidélité de l'expression, à travers ses proportions, ses traits, ses formes n'accepte aucune interprétation personnelle ou mécanismes gestuels. Qu'il soit caricatural ou réaliste, le portrait porte sa signature intrinsèque devant laquelle le dessinateur doit impérativement de se plier.

 

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Au coeur de la vallée du Talak (Niger)

Dans cette vallée, les femmes sont maquillées de peinture rouge pour la cérémonie de leur mariage. Ce rouge provient d'une pierre que les Touaregs nomment "asgu", réduite en poussière.

La femme est le pilier de la société touarègue. "ehen", terme qui désigne la tente, s'applique aussi à la femme qui incarne ainsi la protection et la stabilité. La tente et son aménagement sont offerts au nouveau couple par la famille de la mariée, ce qui lui confère une véritable indépendance. En cas de divorce, le mari se retrouve sans toit...


 

 

 

 

La conscience UNE manifeste des milliards de corps mentaux qui se présentent sous les formes d'individualités, apparemment autonomes, ayant pour mode d'emploi la recherche du plaisir et l'évitement de la souffrance. C'est le moteur basique qui agite les humains dans le grand théâtre de la vie, avec comme inconvénient majeur que le simple fait d'exister les place en situation d'entrer automatiquement en conflit avec leurs semblables.

Les turpitudes du mammifère humain qui cultive ses divisions à l'aide d'opinions, d'idéologies contradictoires, de conceptions fragmentées font de la planète un lieu ou les factions discordantes en arrivent à s'entre-tuer pour des idées.

Beau, laid, bien, mal, négatif, positif, sujet, objet, plaisant, déplaisant, moi, l'autre... représentent les facteurs qui donnent l'impression d'un agir personnel ou chacun détient la vérité...

 

(Krishnamurti)

 

 

Un samnyâsin est une sorte de moine. On dit moine mais c'est un mot, n'est-ce pas ! ce n'est pas une religion. ce sont des gens qui brûlent tout, qui font la révolution totale, si je puis dire. C'est à dire qu'ils renoncent à TOUT. Et ils vont sur les routes en mendiant.
Alors je m'étais dit : peut-être que ça c'est la dernière... la dernière aventure !
Justement tout brûler et... aller au bout ; au bout du bout, n'est-ce-pas ! Il fallait que je trouve ce qu'il y avait dans cette peau d'homme.

C'est cela. C'était ça mon angoisse. Ce n'est pas de la philosophie, ce n'est pas de la littérature, c'était... un besoin profond de mon être. Un besoin de savoir ce que c'était que cet homme qui se mouvait si mal sur deux pattes.

Alors je suis parti. Je suis allé rejoindre ce samnyâsin à Ceylan.

 

(SATPREM)


 

 

 

 

 

Je crois que nos vrais père et mère sont ceux qui nous ont poussés là, dans cette vie sur terre, au temps où nous étions encore des êtres sans forme, aériens.

Je m'imagine au bord du ciel prêt à partir pour l'aventure :

« va mon enfant, te voilà grand, un ventre de femme t'attend, il te faut naître, va, ne crains pas, nous t'aiderons, nous serons toujours dans tes songes »

 

Et j'ai quitté mes vrais parents pour d'autres qui faisaient l'amour et croyaient être seuls au monde alors que j'étais déjà là, à me glisser dans leur plaisir, entre leurs corps déshabillés, au plus intime de leur peau...

 

(H. GOUGAUD)


 

 

 

 

Richard MOSS

 

La vie finit toujours par nous mettre face à la blessure que l'égo ne peut guérir. Et tant que nous persistons à essayer de la guérir au moyen de notre égo, il n'y a pas de fin à la détresse.

 

Il n'y a rien à atteindre et pourtant nous essayons encore et encore. Notre peur de la séparation, le vide que nous abhorrons devient l'espace dans lequel nous projetons la folie d'une recherche sans fin, la notion d'un chemin. Quelles est cette blessure que l'égo ne peut guérir ? Il ne peut guérir le sentiment de séparation dont il est lui-même l'auteur. Il ne peut guérir la solitude. Il ne peut guérir sa propre terreur de la non-existence.

 

 

 

 

 

(extrait de "Perles de consciences" - Editions ALUNA)

 

 

 

 

Chandra Swami 

 

 

L'Être n'est pas quelque part en toi.

Tu es l'Être lui-même.

N'insulte pas l'Être en t'identifiant à ton corps insignifiant.

Sois prêt à mourir à chaque instant.

Alors tu goûteras pleinement la vie. 

 

Appelle le Seigneur par n'importe quel nom qui te chante. Il ne manquera pas de t'entendre à condition que ton appel naisse d'un coeur sincère. A un tel appel il répondra, sois-en certain.

L'amour n'est bien qu'un simple mot, oui, mais en faire la seule vraie loi de sa vie est très, très difficile.

Celui qui dans sa vie a appris à mourir, celui-là seul peut réellement aimer le Seigneur...

 

 

 

 

 

 

(extrait de "Perles de consciences" - Editions ALUNA)

 

 

 

 

Swami Chidananda

 

L'essence du Vedânta est votre divinité, et la pratique du Vedânta consiste à demeurer constamment conscient de votre divinité. Vous êtes la nature de l'Atman, Sat-Chit-Ananda. Vous n'êtes pas l'apparente personne extérieure, qui n'est qu'un nom donné à une forme (l'homme apparent).

Au delà du nom et de la forme vous existez en tant qu'un centre radieux d'une conscience lumineuse.

 

(1) Vedânta qui veut dire en sanskrit fin, aboutissement, conclusion de Vedas, est école de philosophie  indienne.

 

(2) Atman : Conscience pur, Soi, Je suis.

 

(3) Sat-Chit-Ananda : Être - Conscience - Béatitude

 

 

 

 

 

(extrait de "Perles de consciences" - Editions ALUNA)

L'errance des sadhus a une vertu cathartique de purification. Elle est comparable à la phase de "dissolution" en alchimie. Il s'agit de dissoudre les attaches avec leur vie mondaine. Pour les sadhus, c'est par l'errance que tout commence. Ce dépouillement leur permettra, dans un deuxième temps, de pratiquer leur sadhana dans un lieu fixe, une grotte ou un ashram. L'errance des sadhus repose sur des règles très strictes : ils ne doivent pas rester plus de trois jours dans un même village, et même s'ils se trouvent à cent mètres du lieu où ils ont vécu, ils n'ont absolument pas le droit de revoir leurs amis ou leur famille. C'est une règle absolue. Ils sont morts au monde.

 

E. SABLÉ - Les sadhus ou le rire des dieux -