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Le site est remarquable : deux ravins, incisant le rebord du plateau d'Albion, isolent une butte dominant une plaine encaissée. les hautes maisons, les rues étroites s'enroulent sur l'extrémité de la butte. Au somment de celle-ci, sa fine attache avec le plateau est contrôlée par le château : tour ronde et massive -la Rotonde- dont les murs brutaux abritent une grande salle voûtée au décor roman raffiné (extrême fin du XIIe siècle). Forteresse au dehors, et au dedans palais à la mesure de l'autorité du seigneur mais plus encore de son goût de la fête "troubadouresque". Au XIIIe siècle, une aile résidentielle du château s'est accolée à la Rotonde.
Hôtels particuliers et demeures cossues jalonnent places et ruelles du village. Elles témoignent de son activité entre les XVIe et XVIIIe siècles. Son église Saint-Pierre, ancien prieuré de Saint-André-de-Villeneuve, date de la seconde moitié du XVIe siècle.
La commune de Simiane englobe aujourd'hui celle de Valsaintes et de Carniol. Le territoire de Carniol, un hameau chamarré de calcaires et de grès roux rassemblé de part et d'autre de la D 201, avec son église Sait Vincent au beau porche, s'étend vers l'est. Il domine la rive droite du Calavon. C'était une commune minuscule qui comptait à peine 550 ha, une ancienne possession de l'abbaye de Valsaintes, dont le terroir prit également le titre de commune à la Révolution, une commune à peine plus grande que la précédente : 628 ha.

ADRI / Les Alpes de Lumières