FORCALQUIER (04300)
Commune française située dans le département des Alpes de Haute Provence, jadis capitale d'un comté florissant, fondé au XIe siècle, Forcalquier est maintenant chef lieu d'arrondissement. Ce village culmine entre 397 et 904 mètres et s'étend sur une superficie de 42,76 km2. Les habitants de ce village, au nombre de 4800 environ, sont appelés les forcalquiérens.
Au sommet du village la chapelle Notre Dame de Provence, datant de 1875 et située sur l'ancien emplacement de la citadelle, domine sur la Haute Provence.
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Cette petite ville, aujourd'hui sous-préfecture, fut au moyen âge capitale d'un comté de la rive droite de la Durance, qui au XIIe siècle allait du
Champsaur au Lubéron occidental.
La colline où elle fut bâtie avait de quoi attirer l'oeil : cône que couronne un rocher aux flancs abrupts, comme un talon tourné vers le ciel. L'antique
voie Dominitienne passait à 4 km de là, dans la plaine.
L'agglomération médiévale se développa d'abord sur la pente sud de la colline, au soleil, tranquille : fortin au sommet, sous la falaise, église paroissiale abritant les reliques de Saint Mary,
et en bas, jardins dans un vallon en cul de sac. Or son destin était au nord, au froid, mais là où pouvait passer la route dans son nouvel itinéraire. Qui dit route dit commerce, dit rayonnement
sur un vaste territoire. Le fortin du XIIe siècle devient château, où le comte accueille troubadours, diplomates et homme d'affaire.
L'évêque, jusqu'au XIe siècle dans Sisteron la romaine, a du coup déboulé son siège à Forcalquier et dresse une fière tour tout à coté du comte. Au XIIIe siècle, construction d'une nouvelle église cathédrale, Notre Dame du Bourguet, au bord même du charroi. Au plus fort de son dynamisme, la ville compte 4000 habitants, en quatre paroisses. Mais le comté de Forcalquier se fond dans le comté de Provence en 1209, qui est bientôt réuni à la France en 1481. Forcalquier conserve néanmoins un chef-lieu du haut pays, animé par une société aristocratique et bourgeoise sachant l'art de vivre et de bâtir. Aujourd'hui, Forcalquier continue de rayonner sur le pays d'entre Lure et Lubéron, et fait de sa situation à l'écart du grand axe durancien un atout de petite ville accueillante.
ADRI / Les Alpes de Lumières
Naissance du comté de Forcalquier
Le pays de Forcalquier fit partie des états – de plus en plus petits – des descendants de Boson, qui sont peu connus. Le pouvoir a été assuré successivement par :
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. Guillaume dit le libérateur, qui chassa les Sarrasins de Provence et mourut en 1018.
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. Guillaume IV
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. Foulque-Bertrand (1018 à 1051) qui fait de Forcalquier et de son château sa résidence préférée.
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. Guillaume-Bertrand (1051-1075 environ) qui épousa Alix et n'eut qu'une fille, Azalaïs. Il prit sous sa protection un grand nombre de fiefs dont les seigneurs devinrent ses vassaux et créa ainsi le comté de Forcalquier, qui s'étendait depuis Apt jusqu'aux frontières du Dauphiné.
Soucieux d'assurer au mieux la défense de son comté, il fit construire vers la fin du XIe siècle un château fort sur les restes de l'occupation antique du site de la Roque. Celui-ci sera détruit en 1145 lors des combats entre les troupes du comte de Forcalquier et celles de Raimond Béranger III, comte de Barcelone et de Provence.
(Les amis de Vilo Novo della rocco)
